Site internet de la commune de Brégnier-Cordon

L’Histoire de Brégnier-Cordon

Plus de 10 000 ans de présence humaine !

L’homme préhistorique s’installe à Brégnier-Cordon, dès le retrait du glacier du Rhône, vers 8500 avant J.C. De très nombreux vestiges, dont la datation va de l’âge de la pierre taillée à l’époque gallo-romaine, ont été trouvés dans les quatre villages de la commune, principalement au pied du chaînon jurassien ou dans ses grottes et abris. D’autres sites existent probablement dans la plaine d’inondation du Rhône : ils sont recouverts par les alluvions que le fleuve a déposées sur une dizaine de mètres d’épaisseur au cours des 2 000 dernières années. Le site préhistorique le plus connu est celui de la grotte de la Bonne Femme. Pour l’époque gallo-romaine on ignore si ces vestiges sont ceux d’une grosse exploitation rurale et de ses dépendances ou d’une véritable agglomération.

Pour le tout début du Moyen Age, les vestiges sont plus rares. Pour le Moyen Age les ruines de châteaux ou d’édifices religieux, à Cordon notamment, ou d’habitats villageois prouvent une assez dense présence humaine. Au total une quarantaine d’entités archéologiques ont été recensée et décrites.

Le premier texte mentionnant la commune date de 1153. De nombreux écrits attestent de l’histoire des seigneurs de Cordon, voire de leurs démélés avec leurs voisins savoyards ou dauphinois : le château de Cordon est détruit en 1453 suite à un conflit avec le seigneur de la Tour du Pin. Jusqu’en 1860 le Rhône fait frontière avec la Savoie. Notre commune héberge des douaniers… et de nombreux contrebandiers. La contrebande n’est que l’une des activités liées au fleuve : construction de bateaux, commerce de grains, du vin, de la pierre et du bois prospèrent. Depuis le Moyen Age les moulins à eau utilisent la force hydraulique du Gland.

La commune entre dans l’ère industrielle, dans les années 1870, avec l’utilisation de cette force hydraulique, à Glandieu, au pied de la cascade, pour le travail du bois puis de la pierre. A La Bruyère une usine fabriquant des bonbons et des confitures est créée dans les années 1920. La plupart des actifs sont à la fois ouvriers et paysans exploitants. Ces deux activités industrielles périclitent dans les années 1960 – 1970. Le renouveau industriel se fait dans les années 1985 – 1990.

Aujourd’hui Brégnier-Cordon dispose d’une riche gamme d’activités industrielles, artisanales, commerciales et de services, une gamme dont peu de communes de 750 habitants peuvent s’enorgueillir !

Découvertes archéologiques à Brégnier-Cordon

  1. La construction d’une digue à Cordon, en 1862, a mené à la découverte d’une pirogue en chêne. Longtemps considérée comme un artefact de l’époque néolithique, la pirogue de Cordon a été datée par le carbone 14 au Ve siècle après Jésus-Christ. Elle est conservée au parc de la Tête d’Or, à Lyon.
  2. Deux statuettes en bronze, hautes de 7 cm, représentant des dieux gallo-romains, découvertes en 1864 dans une fissure de rocher à Cordon. Elles ont été datées des IIIe-IV siècles.
  3. En 1884-1886, un tumulus datant de l’Âge du Bronze a été découvert sur le territoire de Brégnier-Cordon. Il contenait un squelette, deux bracelets en bronze, une épée et un porte-aiguille.
  4. En 1985, des tessons de céramique protohistoriques atypiques ont été mis au jour au bord du lac de Pluvis, aujourd’hui disparu.
  5. Les fragments de tuiles et de céramiques de l’époque gallo-romaine sont très nombreux.

Seigneurie de Cordon

La Seigneurie de Cordon est une seigneurie médiévale originaire de la province du Bugey, dépendante des comtes de Savoie depuis le XIIIe siècle.

Brégnier-Cordon, point de départ d’un roman de Stendhal

En 1826, Antoine Berthet, jeune séminariste ambitieux est engagé par le comte de Cordon au château de la Barre à Brégnier-Cordon. Il avait été auparavant précepteur des enfants du maire de Brangues, M. Michoud de la Tour, et était devenu l’amant de la mère de ses élèves. Quelques mois après son arrivée à Brégnier-Cordon, il est congédié.

Persuadé de devoir sa disgrâce à Mme Michoud, il se rend à Brangues où, dans l’église, pendant un office, il tire sur son ancienne maîtresse. Son procès se déroule à Grenoble en décembre 1827. Il est condamné à mort et exécuté en février 1828. Cette affaire avait fait grand bruit à l’époque. On avait raconté qu’il avait séduit Melle Henriette de Cordon et que c’était la raison de son renvoi par M. de Cordon.

Stendhal était un lecteur assidu de la Gazette des Tribunaux qui avait longuement relaté cette affaire et l’on pense qu’il s’est inspiré d’Antoine Berthet, du comte de Cordon et de sa fille Henriette pour créer les personnages de Julien Sorel, du marquis de la Mole et de sa fille Mathilde, les héros de son roman le plus célèbre, Le Rouge et le Noir. Cette hypothèse est brillamment présentée dans l’ouvrage de René Fontevieille « le véritable Julien sorel » édition Arthaud 1971 (329 pages).

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